Ours noir, orignal et oiseaux, çà alors !
Quand vous entendez « réserve faunique », des images de safaris africains vous sont-elles évoquées avec des meutes de lions qui flânent, des troupeaux d’éléphants sauvages qui sont visibles ou des guépards qui chassent leur proie? Je parie que vous seriez surpris d’apprendre que la plus grande réserve faunique n’est pas en Afrique. C’est plutôt dans le Nord de l’Ontario – au cœur du district d’Algoma!
La Réserve faunique de la Couronne de Chapleau comprend 2 millions d’acres (700 000 hectares) ce qui la classifie la plus grande réserve faunique au monde. La première chose à savoir au sujet de la réserve, c’est que la chasse et la trappe sont interdites alors que la pêche est permise à l’intérieur de ses frontières ce qui en fait un lieu où abonde la faune sauvage. Une population d’orignaux et d’ours noirs y prolifère; vous pouvez même rencontrer un loup gris, un lynx et un castor, un pygargue à tête blanche, un balbuzard pêcheur et différentes espèces de hiboux. C’est un endroit parfait pour les amoureux de la nature et les photographes qui veulent admirer les animaux dans leur environnement naturel. Il n’est pas rare que les animaux soient insoucieux à la présence humaine.
Conseils importants pour admirer la faune :
- Soyez patient et gardez le silence en regardant la faune.
- Les jumelles sont le meilleur moyen pour admirer la faune à une distance sécuritaire.
- Évitez de porter des parfums ou des odeurs fortes. Cela pourrait éloigner les animaux, mais attirer les moustiques et les mouches noires.
- Le meilleur temps pour voir la faune sauvage est le matin ou en soirée.
- Pensez toujours sécurité : il y a toujours un risque lorsqu’on observe les animaux sauvages. Il est important de respecter leur espace. N’approchez jamais un animal sauvage, peu importe qu’il soit gros ou petit.
- Ne donnez jamais de la nourriture aux animaux.
Mais pourquoi créer une réserve fanique?
Cette histoire a commencé quand les Premières Nations habitaient sur ces terres : les Ojibwés et les Cris chassaient et pêchaient là. On a trouvé des artéfacts qui datent de plus de 2000 ans dans des sites archéologiques situés le long des affluents de la rivière Missinaibi. Des siècles plus tard, les premiers Européens vinrent à la quête de nouveaux territoires de traite des fourrures; de grandes compagnies de traite de fourrures telles que la Compagnie de la Baie d'Hudson établirent des postes de traite dans Algoma. Au 20e siècle, on construisit le chemin de fer à travers la région ce qui ouvrit le territoire pour la chasse, la prospection et l’exploration forestière. Toutefois, ces nouvelles industries, quoiqu’elles apportèrent la prospérité, épuisèrent la faune. William McLeod, un résidant de Chapleau, le souligna au gouvernement ontarien et donc, la réserve faunique fut créée le 27 mai 1925.
Observer les animaux sauvages dans la réserve faunique de Chapleau est une aventure extraordinaire : elle est renommée pour ses routes historiques en canot autrefois parcourues par les Premières Nations, les coureurs des bois et les explorateurs. Si vous décidez de retenir un des services de guide locaux pour une excursion en canot, notez l’important site de pictographie de Fairy Point. Des pictogrammes en ocre rouge de canots, poissons, caribous et figures mystiques ornent les surfaces rocailleuses à Fairy Point; vous ne pouvez les voir que du côté de l’eau. La pictographie de Fairy Point fait face au soleil couchant et est illuminée juste avant que le ciel du soir descende.
Imaginez pagayer sur les eaux calmes de la Missinaibi et tirer à côté des peintures sur roche vieilles de centaines d’années. En observant la pictographie, on ne peut s’empêcher de ressentir une admiration, mais aussi une humilité. Ces images renfermeraient des objectifs sacrés ou seraient des rêves et des visions inscrits par des chamans. Bien avant les téléphones cellulaires, Facebook ou Twitter, les peintures sur roches, une forme ancienne de communication, ont résisté à l’épreuve du temps.
Voici un aide-mémoire pour les plus importantes choses à apporter avec soi :
- Votre appareil photo – parce que vous voulez immortaliser ces moments.
- Un chasse-moustiques : un indispensable dans le Nord de l’Ontario.
- Des vêtements légers, à manches longues pour vous protéger des piqûres d’insectes et des égratignures, ainsi que des chaussures solides qui vous aideront à garder l’équilibre lors des randonnées dans les sentiers boisés.
- Une carte ou un GPS.
- Votre sens d’aventure!