Cinq façons de découvrir le lac Supérieur

Kayak, moto, photo...

Libéré des glaces il y a 8000 ans, le lac Supérieur est la plus vaste superficie d’eau douce au monde. Autour, les plages, les falaises et la route invitent à l’aventure. 

Sur la carte, la masse d’eau impressionne. Les Ojibwés et les coureurs des bois ont cherché à apprivoiser cette bête qui impose le respect. Mais le lac Supérieur est relativement préservé de l’empreinte humaine : moins de cinq pour cent de ses rives sont développées. C'est sûrement pour cette raison qu'il s'agit d'un des secrets les mieux gardés de l'Ontario. C’est donc l’occasion de se laisser envoûter par l’immensité… ou d'en profiter pour marier expérience urbaine, grâce à Sault-Sainte-Marie et Thunder Bay, et aventures en plein air.

Voici cinq façons de le faire.

En kayak

James Smedley, photographe et rédacteur touristique, aime bien rendre hommage au lac Supérieur en kayak de mer. Pour lui, l’expérience a un aspect surnaturel. « Nous ne voyons pratiquement rien d’élément humain, sauf ce que nous avons en notre possession », décrit-il, dans un autre article que vous trouverez sur notre site web. « Le détail de la côte est plus impressionnant que toute œuvre d’art, impossible à reproduire, sauf sous les forces du vent, de l’eau et du temps. »

Le lac, s’il est calme, peut se déchaîner et faire preuve de sa puissance. Il faut donc rester conscient de ses humeurs. La capacité d’admirer ses trésors, elle, vient spontanément. On se laisse impressionner par les pictogrammes, les chutes spectaculaires, les plages désertes. La formule parfaite pour décrocher.

Sleeping Giant SPOMT Smedley 2010

Les parcs

Grandes campeuses, Annie Pouliot, Amélie Holmes et Mélanie Tremblay ont vu le monde. Ce sont néanmoins des inconditionnelles du lac Supérieur. Chacune a son coup de cœur : une pour le parc Sleeping Giant, près de Thunder Bay, les deux autres, pour les parcs du lac Supérieur et Pukaskwa, sur la côte est. Les trois parcs ont des sentiers qui font le bonheur des randonneurs.

À Sleeping Giant, le sentier côtier se transforme en piste, pour faire le tour de la péninsule.

À Pukaskwa, l'eau est limpide, la plage, invitante. La famille Holmes l'a découvert en revenant de l'Ouest canadien. «Sur les rives, les rochers plus gros que nature nous donnaient toujours l'impression d'être dans l'Ouest. Nous avons fait une petite randonnée, les vues étaient incroyables. Puis nous nous sommes prélassés sur une plage de sable fin.» C'est certain, les Holmes comptent y retourner!

Jadis, la famille Tremblay était une habituée des parcs provinciaux du Nord ontarien. Planter une tente sur les rives du lac Supérieur, c'était céder au rythme du lac. «C'est fascinant de s'arrêter et de voir cet océan d'eau douce, d'être témoin de sa puissance et de ses humeurs changeantes», selon Mélanie. En plus, «le parc du lac Supérieur en a beaucoup à nous montrer sur l'histoire du monde : des vestiges de l'ère glaciaire jusqu'au passage des voyageurs en canot en passant par les histoires et légendes amérindiennes.» 

Le tour, en moto

Bien entendu, on peut faire le tour du lac Supérieur en moto. L’expédition s’étire sur 2000 km. Les passionnés de motocyclette, comme Mike Jacobs et Mario Villeneuve, l’ont adopté. Le premier le qualifie d’incontournable et d’inspirant, le deuxième de méconnu et de solide. Les belles voies de dépassement donnent envie de vitesse, mais le panorama, surtout lorsqu’on fait le trajet de Sault-Sainte-Marie vers Thunder Bay, invite plutôt à la randonnée tranquille, avec une pause à Rossport, en retrait de la Transcanadienne.

Un rappel de Mario Villeneuve : le lac Supérieur, c’est aussi le Nord ontarien. «Il faut être prêt à composer avec les humeurs de dame Nature. Il peut faire froid, très chaud, venter, pleuvoir, y avoir des mouches!»

Randonnée d’automne sur la côte est

Pour Sylvie Fontaine, autrefois responsable du développement économique dans le village gaulois qu’est Hearst, il n’y a rien de mieux qu’une belle randonnée d'automne en voiture sur les rives de l'immense lac. Elle qui a souvent parcouru la route 17 a un faible pour le paysage qui s'étire de Batchawana Bay à Wawa, juste au nord de Sault-Sainte-Marie. L’altitude, les coloris d’automne et la vastitude du lac frappent l’imagination.

Pour y voir de plus près, les occasions de faire de la randonnée pédestre sont multiples : les parcs provinciaux et les haltes municipales se trouvent tout à côté de la route. Et comme cours d'eau rime souvent avec sentier riverain, sachez que d’Elliot Lake à Harmony Beach, soit sur 400 km, le sentier Voyageur présente le lac Supérieur dans toute sa splendeur. Le sentier Casque Isles, de Terrace Bay à Rossport, en fait d’ailleurs partie. Et on peut faire durer le plaisir tant qu’on veut! 

Les grands vents de novembre

Rob Stimpson est un photographe bien connu. Ses photos des grands espaces canadiens ont fait le tour du monde. Longtemps, en novembre, l'amateur de plein air ne voulait être ailleurs au monde que sur les rives du lac Supérieur, dans le vent et sous la pluie. Alors, le lac se cambre pour éviter de se voir prendre par les glaces de l’hiver. Les eaux se déchaînent et le ciel d’automne est tempétueux. Le temps est idéal pour le photographe, qui peut mettre en scène ce paysage spectaculaire.

Dans un atelier annuel, un photographe professionnel - Stimpson s'étant retré du projet en 2015 - vous fera profiter de son expérience. En compagnie d’autres photographes, vous immortaliserez le lac, partagerez vos images et améliorerez votre technique.

NOTA : On peut admirer le lac Supérieur dès Sault-Sainte-Marie, à 1000 km de Montréal, en passant par Ottawa, North Bay et Sudbury. On prend l’autoroute 40, puis la 417 et la 17 et on arrête où le cœur nous en dit. Un beau road trip!

EN BONUS : Les GLACIÈRES ET LA VOILE

Depuis la rédaction de cet article, deux autres façons de découvrir le lac Supérieur se sont imposées : à la voile, avec le capitaine Greg Héroux de Thunder Bay (qui parle français) et l'hiver, en avançant entre les crêtes de glace formées par les grands vents. À motoneige, en raquette ou à pied, cette expérience est mémorable, et franchement unique. Au point où le New York Times l'a inscrit à son palmarès des destinations touristiques par excellence en 2019! 

Voilà. Le lac Supérieur, en toute logique, est une destination qui s’impose dans la liste des endroits à visiter, dans une vie. Chaque saison apporte son lot de beautés. Escalade sur les falaises ou sur la glace, motoneige, plages, plongée, camping. Payez-vous la traite!

À propos de Andréanne Joly

Andréanne Joly aime explorer, fouiller et faire découvrir la francophonie de l'Ontario et ses espaces touristiques. Elle le fait depuis près de 25 ans et le ferait encore 100 ans! Par leur richesse, leur beauté et leur diversité, les destinations ontariennes ne cessent de l'épater.

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