En canot chez Voyageur Wilderness
Construite en 1960, la pourvoirie Voyageur Island Lodge servait de base pour faire vivre la pleine nature vierge à des élèves du secondaire et des étudiants universitaires. Depuis 1986, la famille de Guy Savoie propose au grand public de parcourir les routes de canot empruntées par les Autochtones et les Voyageurs.
C’est à partir du Voyageur Island Lodge que Voyageur Wilderness propose des expéditions d’écotourisme en canot ou de canot-camping, avec une incursion authentique dans la culture et l’histoire des Autochtones et celles des Voyageurs, au temps de la traite des fourrures.
L’expérience peut durer quelques heures ou quelques jours. À vous de choisir.
La nature bienveillante des Savoie
L’expédition au Voyageur Island Lodge commence sur le lac Nym à l’entrée du parc provincial Quetico, à 211 km à l’ouest de Thunder Bay. Les Savoie vous y accueillent.
Ils voudront apprendre à connaître vos attentes et vous aideront à planifier l’expédition de canot-camping de cinq jours ou plus, avec ou sans guide.
Vous passerez la première nuit dans la pourvoirie charmante et rustique ou dans un pavillon, dans une île privée.
L’expédition en canot dans le parc provincial Quetico commencera sur un lac entouré de forêts vierges. Même les terrains de camping ne sont pas indiqués. C’est Michelle qui vous aura indiqué de surveiller telle grosse roche… après telle pointe.
Vous vivrez le sentiment de plénitude sur des eaux calmes, entouré de la magie des arbres et la symphonie des oiseaux. «Voyager en canot, c’est apprendre qui je suis, explique Michelle. Ce que mon père et ma mère m’ont appris, l’enseignement traditionnel, je veux le partager avec l’autre génération», poursuit-elle.
Un héritage bien vivant
Michelle est Métis. «Nous sommes fiers de notre héritage», canadien-français et autochtone.
Pour elle, la nature est la base de la connaissance. Avec cette connaissance viennent le respect et l’appréciation de l’environnement, de la diversité, de la réconciliation. Le jeune qui revient séduit par son expédition partagera sa joie avec ses parents, ses amis… C’est bâtir la communauté. «Je joue un rôle plus grand que moi quand je suis en canot et que je pagaie, ajoute-t-elle. Je ressens la même joie quand j’amène les touristes dans le grand canot, le “Montréalais”.»
Au retour de l’expédition, c’est la célébration. Après une bonne douche, Michelle Savoie et sa famille dressent un grand banquet comme autrefois chez les bourgeois, propriétaires de compagnies de traite des fourrures.
Tout est mis en œuvre pour la fête : vêtements de l’époque, chemises à carreaux, ceintures fléchées et casques de poil ajoutent au décor.
Une expérience qui transforme
L’ambiance de bonhomie et de joie de vivre avec un bon repas maison permet des conversations sur l’aventure en canot et ses richesses. «Ils parlent de ce qu’ils ont vu : les millions d’étoiles, les aurores boréales, les orignaux, la solitude qui fait du bien, les grosses roches, les arbres et la pagaie sur le lac!»
«Les touristes, je les traite comme ma famille élargie», confie Michelle. Et ils le lui rendent bien. Un homme de Chicago revient chaque année depuis au moins huit ans. Un vacancier devait rédiger un texte sur une expérience significative pour être accepté à l’école de médecine. Il a écrit sur son expédition chez Voyageur Wilderness : deux universités l’ont accepté. Et que dire de cet adolescent qui craignait de s’ennuyer? Au retour de l’expédition, sur le quai, il est allé voir Michelle et à cinq pouces de son nez, avec un enthousiasme sans retenue, a proclamé tout le merveilleux qu’il avait vécu!
«Voir la transformation d’une personne après un contact avec le monde de la nature, avec les autres et avec elle-même; c’est formidable», confirme Michelle avec émotion.
Voyageur Wilderness
Voyageur Island, Nym Lake, Atikokan
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