Giles Blunt sur North Bay, où il a grandi
L’auteur, scénariste et créateur de la série Giles Blunt est certainement l’une des personnalités les plus connues issues de North Bay.
Mais comment cette ville du Nord de l’Ontario a-t-elle contribué à lancer l’un des auteurs de romans policiers les plus en vue du pays? Si vous avez lu ou visionné la série policière John Cardinal, vous connaissez déjà la réponse : la ville fictive d’Algonquin Bay s’inspire de la ville d’origine de l’auteur.
Nous avons communiqué avec le lauréat du prix Silver Dagger et du Prix Arthur-Ellis pour parler de son lien à North Bay. Poursuivez votre lecture, vous découvrirez où Blunt a grandi et où il va lorsqu’il visite North Bay. Il livre même quelques conseils pour les jeunes qui espèrent se lancer dans le monde de l’écriture et de la publication.
Parlez-nous de votre vie à North Bay. Où habitait votre famille?
Mes parents se sont installés à North Bay quand j’avais 10 ans. Mon père avait eu le poste de direction à la Société d’aide à l’enfance du Nipissing. Ma mère était ravie d’apprendre qu’il y avait une école d’enseignement et s’est inscrite tout de suite. Nous vivions près de Trout Lake sur Lakeshore Drive (ce qui était vraiment bien), puis sur Jane Street, à cinq maisons d’Algonquin Composite où j’ai fait mes 12e et 13e années. Les trains passaient juste derrière notre maison et j’aime encore les entendre, la nuit.
Avez-vous des endroits extérieurs préférés?
Mon frère et moi aimions marcher près des chutes, et ma sœur aimait beaucoup le ski. On amenait toujours nos visiteurs sur la pente. Aujourd’hui, j’aime bien marcher le long du lac. C’est rendu tellement beau! Quand j’étais enfant, c’était des voies ferrées et un terrain vague. C’est vraiment un exemple flagrant de renouvellement urbain.
J’aime aussi aller en croisière. Ça a une résonnance particulière pour moi parce que j’ai campé l’entrée en matière de Quarante mots pour la neige (Forty Words for Sorrow, qui est devenue la première saison de Cardinal) dans un vieux puits de mine sur l’île Newman (l’une des îles Manitou), qui a une histoire particulière, avec la Première Nation Nipissing.
Quel était l'endroit où vous préfériez vous tenir, à l'adolescence?
PHOTO : DeMarco’s: les familles de North Bay s’y procuraient des fruits et des légumes. Et des bonbons, bien entendu! Photo fournie par la famille DeMarco.
Quand j’étais jeune, je me tenais beaucoup au marché et café DeMarco’s. À l’arrière, il y avait quatre banquettes de bois. On s’installait là et on parlait et on riait sans arrêt devant du Coke, des chips et des bonbons. Il y avait aussi un pinball qui était résolument plus fort que moi!
PHOTO : Une boutique familiale fort appréciée, DeMarco’s a été au cœur du centre-ville de North Bay pendant plusieurs années. Photo fournie par la famille DeMarco.
Votre librairie préférée à North Bay?
Jeune, j’aimais beaucoup la librairie Fosdick’s et la papeterie Bruce Office Supply. C’était toujours très excitant d’acheter de nouveaux cahiers de notes pour la rentrée! C’était comme aller à la confession et d’en ressortir complètement blanchi. Plus tard, bien sûr, il y a eu Gulliver’s Quality Books & Toys. Des générations d’enfants y ont acheté leurs premiers livres.
J’ai lu su CBC'S Block Party que vous êtes un musicien et un méloane. Quelle est la meilleur place pour voir des spectacles, et le meilleur spectacle que vous y avez vu? Y a-t-il un musicien de North Bay qu'il faut connaître?
Il y a 10 ans, je suis allé au Cecil’s pour la réunion de The Prophets. Quelle expérience! Mais si vous êtes à North Bay et que Jake Thomas joue quelque part, allez-y! C’est un prodige du funk et du blues.
Y a-t-il un restaurant, un café ou un pub que vous visitez quand vous revenez à North Bay?
Je donne toujours rendez-vous chez Twigg’s pour prendre un café. Comme je suis en visite, les muffins et les biscuits sont sans calories pour moi! J’aime aussi aller au Raven & Republic [NDLR : maintenant fermé] pour la bière et les burgers. C’est ici que je rencontrais l’acteur Billy Campbell quand il était ici pour les tournages de Cardinal. C’est un pub classique.
Y a-t-il un aspect de North Bay qui vous manquait quand vous habitiez à New York et Toronto?
Quand j’étais à New York, j’étais en mode New York tout le temps, je ne pensais à rien d’autre qu’à des films et des livres et à comment j’allais vendre ce que j’écrivais. Quand je visitais North Bay à Noël, il faisait toujours -30, ce qui me rappelait que les hivers de New York n’étaient pas si mal! Quand j’ai eu l’idée de la série John Cardinal, je me suis beaucoup plus intéressé à North Bay. J’ai fait des entrevues avec la police, des médecins, des pathologistes, des avocats pour avoir une trame. J’ai vu vraiment différentes facettes de la ville. J’ai aussi renoué des liens avec des gens que je n’avais pas vus depuis des décennies.
PHOTO : La quatrième saison de Cardinal est inspirée de Until the Night, un des livres de la série John Cardinal.
Les fans de Cardinal peuvent-ils attendre du nouveau de votre part?
Je travaille sur trois différents projets de livre, en alternance. Chacun est incomplet et en est à différentes étapes de production. J’imagine qu’on est encore loin de la publication. L’un est un roman policier, mais je ne peux pas vous en dire plus.
Avez-vous un conseil pour les gens de North Bay qui aimeraient écrire, comme vous?
Vous pouvez lire tous les manuels et assister à tous les ateliers. Mais dans le fond, le seul moyen de vous améliorer et de perfectionner votre art, c’est de toujours vous entraîner à écrire.
Le tournage de la saison finale de Cardinal s’est terminé en avril 2020 et est disponible en français sur Crave, Super Écran et Noovo et en anglais sur Crave au Canada. La version originale anglaise de la série policière John Cardinal est publiée par Penguin Random House Canada, et est disponible partout où l’on vend des livres! Quelques tomes sont traduits et disponibles aux Éditions du Masque et chez Pocket. Assurez-vous aussi de visionner des films qui sont tournés à North Bay, notamment les films de Noël Hallmark!