Randonnée Devil's Rock au Témiscaming

Destination de haut niveau, Devil's Rock domine le paysage. Littéralement.

On dit que le voyage est la destination, et c’est probablement vrai pour de nombreux adeptes de la randonnée. 

Dans le cas du Rocher du Diable, sur la rive ouest du lac Témiscamingue, c'est résolument la destination qui attire les gens. La vue au bout du sentier est l’un des secrets les mieux gardés du Nord-Est de l’Ontario. Elle vous coupera le souffle — et le remplacera par un sentiment d’émerveillement et de profond respect pour Dame Nature.

En randonnée, c’est toujours excitant de voir le ciel apparaître entre les arbres, devant. C’est l’indice que vous approchez d’un point de vue. 

Cependant, l’inclinaison relativement douce du court sentier que j’ai emprunté pour arriver à Devil’s Rock ne m’a pas préparé à la vue que j’ai trouvée au bout. Le sentier se termine par une corniche rocheuse qui ne s’ouvre que sur le ciel et, en m’approchant du bord, j’ai eu mon premier aperçu du lac Temiskaming 300 pieds au-dessous de moi. Avec rien d’autre, en fait, que de l’air entre le bord de la falaise et l’eau.

Lorsque j’ai tourné la tête, j’ai aperçu pour la première fois les falaises abruptes de chaque côté et j’ai ressenti toute la force de cet endroit. 

Les falaises plongent directement vers l’eau. Ça suffit à donner un nœud au creux de l’estomac, même au randonneur le plus aguerri. J’ai pris conscience des quelques mètres qui me séparaient du bord. Ce n’est pas le moment de plaisanter ou d’essayer d’obtenir un angle de photo inédit, car seule une drôle de clôture protège des zones les plus dangereuses. C’est à moi et à mon bon sens de garder une distance de sécurité par rapport au bord.

Cette beauté dangereuse fait tout l’attrait du Rocher du Diable. Ce n’est pas seulement le panorama spectaculaire du lac qui s’étend, le Québec sur la rive opposée, ou même l'horizon vaste que ce perchoir rocheux offre. C’est le fait qu’ici, la nature vous impose le respect. Et en vérité, on le lui rend bien volontiers.

Accès

Deux sentiers mènent à Devil’s Rock. Le premier commence au Bucke Park Campground, à environ 3,5 km au sud de la route 567, à partir de la jonction avec la route 11B. Il s’agit d’une montée régulière depuis le niveau du lac. Le sentier serpente entre les arbres couverts de lichens et est assez rocailleux. Il faut avancer avec précaution. Il y a parfois des rubans rouges sur les arbres pour marquer le chemin, mais au sommet, il devient un peu plus difficile à suivre. Ce qu’il faut savoir, c’est que les falaises sont à votre gauche et que des panneaux vous indiquent que vous approchez du sommet.

Le deuxième sentier se trouve à 1,5 km au sud du Bucke Park Campground. Seuls un petit panneau et un stationnement sur le côté est de la route indiquent le point de départ du sentier. Il s’agit plus d’une promenade que d’une randonnée, le sentier lui-même étant beaucoup plus large et la pente beaucoup plus facile que celle du sentier Bucke. Le sentier est bien défini et un marqueur vous indique même que vous êtes à mi-parcours.

Les deux sentiers aboutissent au même point de vue sur Devil’s Rock (où une croix blanche rappelle sobrement le danger que représente sa chute de 300 pieds).

Difficulté

DEVIL HISTORY

À partir du Bucke Park Campground : modéré avec défis (sol rocailleux, montée)

Sentier de la route 567 : facile (pente facile, chemin plus large mais encore un peu rocailleux)

S’il y a des personnes de différents niveaux font la randonnée ensemble, les personnes moins expérimentées peuvent déposer les plus expérimentées au Bucke Park Campground, puis se rendre sur le sentier plus facile, à 1,5 km au sud. Les groupes se retrouveront au sommet et peuvent revenir ensemble au stationnement de la route 567.

Commodités 

Le Bucke Park Campground vend des collations et de l’eau. Il y a des toilettes, mais attention, elles ne sont pas toujours ouvertes. L’accès au sentier à partir de la route 567 n’est pas aménagé, outre le petit stationnement.

Où séjourner

L’un des plus récents hôtels de Temiskaming Shores est le Holiday Inn Express and Suites de New Liskeard, juste à côté de la route 11, à l’extrémité nord de la ville. Nous avons profité d’un peu de luxe dans une suite King, avec une chambre à coucher et un coin salon, chacun avec sa propre télévision et séparé par des portes-fenêtres en verre. La nuitée comprend un déjeuner chaud, servi dans un grand espace de restauration. Il y a une piscine. 

À propos de Jane Canapini

Jane Canapini a travaillé plus de 20 ans à titre de directrice artistique en publicité, consacrant chacune de ses journées de congé à nourrir sa passion pour le voyage. Aujourd'hui, elle canalise son œil pour les images et son amour du «storytelling» dans son rôle de rédactrice en chef de Grownup Travels. Elle croit que les meilleurs souvenirs sont des histoires, et elle en partage en mots et en images.

Tous les articles

La pêche blanche, une expérience bien de chez nous!

Le meilleur du vélo d'hiver de l'Ontario

L’hiver est à vous dans ces sentiers du nord

Hearst, une région qui a du panache !

Chasser l'orignal sans arme

Circuits routiers dans le Nord ontarien

Le parcours nautique

de Champlain en Ontario

Votre première randonnée en motoneige en Ontario

Ray Mears explore la forêt boréale

et la légende de Grey Owl

Avoir le dessus sur les moustiques

7 précieux conseils

Coups de coeur de pêcheurs

5 sentiers de patin à essayer absolument

Une super tendance d'hiver

Ruée vers l'or (blanc) en motoneige

Les meilleurs circuits de motoneige en Ontario

À vélo sur les traces des explorateurs

La véloroute Voyageur de l'Ontario

En kayak dans les 30 000 îles

Un guide raquette et gite

En forêt le jour, près du foyer en soirée

Ce que le Nord m’a appris de la moto

Redécouvrez la moto dans le Nord de l'Ontario

Ski : l'arrière-pays secret (et satisfaisant) d'Algoma

Méritez votre descente à ski!

Une journée d’automne parfaite à Sault-Sainte-Marie

Une randonnée, puis les étoiles!

Skions dans l’Est ontarien - à moins de 100 km de Montréal!

L'expérience ultime de camping dans un wagon

Marais Hilliardton, une étoile internationale de biodiversité

Ça vous dit de tenir un colibri?