Surf à l'île Manitoulin : à vos planches!

Filer le long de la côte les cheveux aux vents, les planches de surf sur le toit de la voiture et la radio qui joue des airs d'été. Une image tirée d'un film américain ? À vous de décider car il vous est maintenant possible de vivre l'expérience enlevante de ce sport jadis réservé aux climats tropicaux ici même dans le nord de l'Ontario.

Les conditions nécessaires pour faire du surf se rencontrent périodiquement sur la côte sud de l'île Manitoulin, au cœur de la baie Georgienne du lac Huron. 

Exposée aux forts vents provenant du sud-ouest et du sud-est, les vagues formées par ces conditions éoliennes deviennent le terrain de jeu des amateurs de surf dans un lieu géographique insoupçonné.

Ne détermine pas qui veut les conditions favorables à ce sport, qui comporte tout de même sa part de risques: la connaissance des fonds pour déceler la présence de rochers, bien évaluer la force des vents et les courants dangereux tout en gardant en tête les aléas de la météo.

Ces connaissances, de même que l'évaluation des meilleurs endroits pour pratiquer le surf sur l'île ont été soigneusement étudiés par Hélène Fillion, une mordue du sport qui dirige maintenant la première école de surf du nord de l'Ontario avec son partenaire Antonio Acuna. Leçons, conseils, cliniques, voyages et accompagnement tant en surf qu'en stand up paddleboard sont des services offerts par l'entreprise YouSurf, lancée en 2013. La Sudburoise d'origine passait ses étés sur l'île et a pressenti le potentiel de la région au retour d'un voyage inspirant sur la côte ouest.

Des conditions particulières

« J'ai étudié les cartes bathymétrique pendant un an pour déterminer les meilleurs endroits où surfer », explique Hélène Filion. Le meilleur temps pour s’adonner à ce sport est à la fin de l'automne et au début de l’hiver à cause des vents forts, mais quelques adeptes se joignent à Hélène Filion jusqu'à la formation des glaces.

« La principale différence entre le surf en eau fraîche et le surf en eau salée est la flottabilité réduite. Il faut forcer davantage pour propulser la planche et travailler plus pour attraper la vague. »

Des planches aux dimensions spécifiques compensent pour ces éléments de difficulté. Selon elle, les conditions idéales sont des vents de 20 km/heure en provenance de l'ouest, sud-ouest, est et sud-est. « Les vagues en eau fraîche ne sont pas périodiques. Si c'est un jour de grosses vagues, elles peuvent bombarder les surfeurs. Certaines conditions ne sont pas pour les débutants », avertit-elle.

Le surf en eau froide requiert de l'équipement adéquat et quelques trucs pour améliorer son confort. Des combinaisons étanches de 6-5 mm avec capuchons, gants et bottines rendent le sport étonnamment confortable en hiver. « Les gens sont toujours surpris de voir à quel point elles sont chaudes. » Un peu de vaseline pour se protéger le visage, un peu d'eau chaude dans la combinaison et vous voilà prêt à attaquer les vagues.

Par sécurité, il n'est pas recommandé de faire du surf en solo. « Les endroits où le sport se pratique sont accessibles à pied et la réception cellulaire est limitée. On conseille aux gens d'apporter des collations, à boire et un ami ! »

Le style de vie du surf a conquis Hélène Fillion. « On a très hâte d’initier de nouvelles personnes à ce style de vie superbe ! C'est un sport qui vous reconnecte avec l'environnement et qui est plus puissant que la méditation et le yoga. Le surf demande une concentration et nous enveloppe du moment présent », conclut-elle.

Où rester sur l’île Manitoulin

La communauté de l'île Manitoulin peut espérer voir plus de touristes venir affronter les vagues. En camping ou en formule auberge, le secteur offre quelques options charmantes où une douche chaude scellera votre journée de surf.

L'Auberge Inn (et ses propriétaires francophones) de Providence Bay propose l'hébergement abordable de style auberge de jeunesse, tandis que Sullivan's Cottages et Woodside Beach Cottages offrent quand à eux des chalets accueillants situés près de la plage.

À propos de Isabelle Gauthier

 

Isabelle Gauthier a fait des études en photographie professionnelle et œuvre dans le milieu depuis les années 1990. Son amour des mots étant aussi marqué que pour l’image, elle collabore à diverses publications, magazine et journaux, depuis 2007. Passionnée de voyages et de plein-air, elle a arpenté l’Europe, traversé le Canada, respiré l’Indonésie, foulé de ses bottes de randonnée les Rocheuses canadiennes ainsi que l’Alaska et campé hiver comme été à flanc de montagne. Curieuse et enthousiaste, écrire est pour elle un éternel voyage.

 

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