L’histoire du bacon canadien
Le Canada est reconnu pour plusieurs bonnes choses : le hockey, la poutine, la nature, la bière… et le peameal. Un jour, une amie écossaise m’a demandé ce que mangent les Canadiens, à part le sirop d’érable et la poutine… J’ai dû y penser! Je peux nommer, sans trop y penser, quelques plats typiquement écossais : haggis, soupe cock-a-leekie, viande hachée et patates, sablés, crumpets. Mais pour ce qui est de la cuisine canadienne… Je ne considère jamais ce que je mange comme des mets typiquement canadiens. Et comme la plupart des Canadiens, mes racines sont italiennes, allemandes, galloises, écossaises. Mon père a grandi dans les pâtes, ma mère, sur une ferme à manger de la viande et des patates. Mon régime est varié – je mange des pâtes, des rôtis (surtout le dimanche soir), des currys, des pérogies, des cigares au chou, des hamburgers, des fruits de mer et du chinois à emporter. Je ne me suis jamais vraiment arrêté à l’origine de mes repas. J’ai grandi à Sault-Sainte-Marie, une ville aux origines cosmopolites. Pour moi, le mélange des cultures, c’est quelque chose de naturel.
Plusieurs Canadiens croient que la cuisine canadienne est un amalgame de plats de diverses cultures. Je suis d’accord avec eux, notre histoire et nos origines en font foi. Tourtière, bannique, poisson pané ou fumé, tarte aux bleuets, tartelettes au beurre, gibier – tout ça, c’est canadien! Pour moi, la cuisine canadienne, c’est un mélange de patrimoine familial, d'histoire nationale et de produits du terroir apprêtés simplement.
Chaque plat canadien a son histoire, et celle-ci, c’est celle du bacon. Elle nous a été envoyée par des producteurs d’Algoma, Martti and Melanie Lemieux de Valleyfield Farm, dans Sylvan Valley, à l’est de Sault-Sainte-Marie.
Le Wiltshire, la Compagnie William Davies et la naissance du bacon canadien
L’histoire du bacon canadien trouve racine dans le comté de Wilts, dans le sud-ouest de l’Angleterre, où l’on trouve Stonehenge et les cercles de pierres de Avebury. Elle commence avec une pratique régionale, celle de saler des flèches de porc dans de la cassonade, de la saumure et de le submerger. En 1854, William Davies, originaire de Wallingford, en Angleterre, a émigré au Canada. Il a ouvert une boutique dans le marché St. Lawrence de Toronto, où il vendait de la viande salée et du bacon. Il a ensuite fondé la William Davies Company, qui est devenue la plus grande conserverie de porc de l’Empire britannique et qui a valu à Toronto le surnom de «Hogtown» – hog voulant dire cochon. C’est à Hogtown que Davies a présenté le porc salé roulé dans une semoule, tel qu’on le connaissait dans le Wiltshire. Et voilà, le bacon de dos enrobé de semoule de maïs – le peameal – était né.
Le bacon canadien classique : simple, succulent et maintenant offert à la ferme Valleyfield Farm de Sylvan Valley, en Ontario. Et si jamais vous passez au marché public d’Algoma, vous trouverez Martti et Melanie à la dernière table, à droite.
Ma façon préférée de savourer le bacon canadien : le BLT classique
- Faites dorer quelques tranches de peameal à votre goût.
- Faites légèrement griller un pain kaiser.
- Ajoutez de la mayo, de la laitue et des tranches de tomate.
- Si vous avez le sens de l’aventure, ajoutez une tranche de fromage fondant : du cheddar, du suisse ou du provolone; avec de la mayo au chipotle. Miam!
Le marché des fermiers d'Algoma est l'endroit idéal pour trouver des ingrédients locaux, que vous soyez d'ici ou que vous soyez en vacances. Pour connaître plus de sites à visiter et d'activités è pratiquer dans Algoma, visitez notre site web au WWW.ALGOMACOUNTRY.COM.