
Ski : l'arrière-pays secret (et satisfaisant) d'Algoma

Parcourant depuis des années les étendues sauvages d'Algoma avec mon ami Enn Poldmaa, j'aurais dû apprendre à ne pas douter de son sens de l'orientation. Pourtant, alors que nous gravissons une pente à skis dans l'arrière-pays du lac Supérieur au milieu d'une bourrasque de neige intense, je suis convaincu que nous faisons fausse route. Je lui mets une carte et une boussole sous le nez. «Tu vois, on est ici», dis-je d'un ton suppliant, pointant mon bâton de skivers la forêt de feuillus. «C'est par là que l'on doit aller.»
En regarde à peine la carte, le copropriétaire du Bellevue Valley Lodge, gîte spécialisé dans le ski et la raquette dans l'arrière-pays, à une demi-heure de voiture au nord de Sault Ste. Marie, répond : «Pas du tout, mon ami.»
Enn et sa partenaire, Robin Macintyre, proposent des leçons, des visites guidées et des locations; ils entretiennent des pistes sur une parcelle de terre de 500 acres à proximité du gîte, avec un terrain de niveau débutant à avancé. Ils organisent également un festival local annuel de ski et de raquette depuis 1997.
Jadis réservé à une petite élite d'experts, Algoma est en train de devenir une destination de plus en plus recherchée pour la randonnée à skis et la raquette. Les amateurs de ski de descente apprécient également le Bellevue Valley Lodge comme une solution de rechange modeste aux pistes damées du Searchmont Resort. Sans télésiège, le ski de fond est un entraînement fantastique.
Aujourd'hui, Enn inspecte le terrain. Tel un chien à l'affût, il repère au loin une pente raide, sans arbres, lors d'une éclaircie dans la tempête. Nous contournons de majestueux paysages de bosses naturelles et de poudreuse faisant au moins un mètre (39 pouces) de profondeur. Entre-temps, j'imagine le cerveau d'Enn en train d'enregistrer les pistes potentielles à la façon d'un ordinateur tout en se déplaçant grâce à sa boussole interne vers le joyau de la couronne. Enfin,la forêt se parsème et nous arrivons à destination. Les averses de neige diminuent en intensité,révélant un manteau à pic de neige immaculée. Plus haut, une gorge traverse un éperon degranit.
Après une longue ascension, la montée devient incroyablement raide. Nous grimpons lentement, avançant de quelques mètres seulement. Je médite sur le mantra du skieur dans l'arrière-pays : «Méritez votre descente.» Il serait facile, voire logique, de commencer la descente ici, sans se soucier des quelque 20 mètres qui restent à franchir. Mais le fantastique défi à relever nous attire plus haut.
Finalement, nous nous attardons au sommet, contemplant le soleil qui perce à travers les nuages de neige et illumine l'étendue glacée du lac Supérieur. Lorsqu'une rafale accompagne la prochaine bourrasque, nous amorçons la meilleure descente de l'hiver.





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