Sutton Bay Park et son Countryfest

Par Marc Dumont Marc Dumont aime l'esprit de pionnier qu'on trouve dans le Nord ontarien. Il profite de la retraite pour écrire pour des médias de l'Ontario français.

21 mai 2025

Situé au bout de la baie Sutton du lac Témiskaming, Sutton Bay Park est un camping où l’on coule des jours heureux. Et la quatrième semaine de juillet, le parc déjà bien pourvu en activités s’anime encore plus : c’est le festival Countryfest.

Le festival Countryfest accueille plus d’un millier de personnes chaque année. Il en vient de partout, du Nord de l’Ontario, de l’Est, du Québec… Les gens se passent le mot : on invite les amis et la famille pour assister ensemble à de bons spectacles, dans une ambiance décontractée propre au camping et au country!

Au cours des années, des artistes du country de renom ont animé la foule. Par exemple, l’étoile du country québécois Guylaine Tanguay est venue chanter trois fois; Tommy Cash, le frère de Johnny Cash, est aussi venu donner un spectacle. Il y a toujours des artistes anglophones, mais c’est une ambiance bien franco-ontarienne qui règne. « C’est qui je suis et j’en suis fier », affirme Raymond Laferrière, le propriétaire du camping. Et il ajoute : « Qu’on se le dise!»

Un esprit de franche camaraderie entoure le Countryfest. « Les festivaliers me disent que les gens sont sympathiques; c’est une rencontre de famille; une place pour se faire de nouveaux amis, ajoute Raymond avec fierté. À la fin de chaque festival, je me fais dire : ‘Wow! Cette année, c’est ton meilleur’!»

Un plancher de danse remarqué

En plus d'être reconnu pour la qualité de sa programmation, le festival de Sutton Bay est unique par son plancher de danse. Selon les témoignages que Raymond entend, c'est le seul festival avec un plancher. En 2019, il a même dû l'agrandir.

Pour animer les danses, Raymond annonce des « spots dances » avec des cadeaux. « Ça se garoche sur le plancher de danse, ajoute-t-il. Y a rien de plus beau que de voir des jeunes quand ça danse avec un fou rire.»

L’organisation du festival impressionne. Raymond profite d'un groupe de bénévoles assidus et engagés. « Ils savent ce qu’ils ont à faire », explique-t-il. Untel sait où trouver les lumières de Noël : il va les chercher là où il les avait laissées l’an dernier et il les installe. Il le fait depuis près de 25 ans! Une autre équipe monte le chapiteau...

« Les volontaires viennent de la ville et du terrain de camping. Ils savent qu’ils font cela pour la communauté. Ils me disent : 'On a du fun. On aime tellement ça être ici !'»

Durant le Countryfest, le Club Lions gère une cantine. Les profits vont à l’achat d’équipement pour l’hôpital de New Liskeard.

Le camping à Sutton Bay

Après le festival, les gens restent souvent au camping et profitent d'autres événements touristiques. Raymond se fait un devoir de les diriger vers la rive québécoise du lac Témiskaming, à 5 minutes de route. « Chaque fin de semaine suivante, un différent village a sa fête populaire : le rodéo du camion de Notre-Dame du Nord, le rodéo de Gigues et la foire gourmande de Ville-Marie. »

Sutton Bay Park a 130 terrains de camping pour roulottes, dont 80 ont tous les services, dont 30 ampères d’électricité. Les autres ont du 15 ampères. Le camping peut accommoder de très grosses roulottes.

Pour les gens qui veulent monter une tente, la place ne manque pas.

Tous les campeurs ont accès aux blocs sanitaires, à la buanderie, peuvent se brancher à Internet et acheter du bois pour les feux de camp.

Les campeurs ont accès aux sentiers pédestres, à de la bonne pêche, à des sports aquatiques et à une plage sécuritaire. « Il y a des jours où 50 à 60 jeunes s’amusent dans l’eau », dit Raymond.

Les chiens sont bienvenus. En prime, on dit qu'il n'y aurait pas de mouches noires à Sutton Bay Park!

Quatre saisons

À la fin de la saison, Raymond offre un méchoui en guise de remerciement pour tous les bénévoles et leur famille.

L’hiver, Sutton Bay Park loue des cabanes à pêche. La location comprend le trajet aller et retour, le bois de chauffage et le perçage de trous.

« Ce que j’ai bâti, je l’ai fait sans l’aide du gouvernement. Je suis fier de cela tout comme je suis fier de ce que je fais aux campeurs : je les rends heureux », confie Raymond en contemplant les terrains de camping.

« Quand je pense qu’au début, ce que je voulais, c’était juste attirer des touristes. »