Pourquoi Larry Berrio aime autant la pêche sur la glace ?
Dans le Nord, on AIME taquiner le poisson, même en plein hiver. Qu’on l’appelle pêche blanche, pêche sur la glace, pêche sous la glace, ice fishing, difficile de résister à l’appel des étendues gelées du Nord. Et le chanteur country Larry Berrio n’échappe pas à la règle. Norddelontario.ca a voulu savoir où, quand, comment il va pêcher, l’hiver. Entrevue.
Nord de l’Ontario.ca : Pourquoi tu aimes la pêche sur la glace ?
Larry Berrio : J’aime beaucoup l’hiver. Et la pêche sur la glace, c’est bizarre, quand on y pense : on est debout sur la glace, on ne voit pas du tout les poissons. On a parfois jusqu’à 3 pieds de glace sous les pieds, on fait un trou, on passe une ligne et on attrape des poissons !
J’aime ça être sur un lac. C’est beau de voir les arbres enneigés partout autour.
NO : As-tu l’habitude d’y aller en motoneige ou en camion ?
LB : D’habitude, j’y vais en motoneige. Il y a beaucoup de petits lacs autour de Sudbury et souvent, les gens se rendent là en véhicule. Mais on peut aussi y aller en motoneige, parce qu’il y a beaucoup de sentiers. En plus, on est bien habillé pour rester dehors. J’aime ça aller rejoindre des amis qui ont une cabane, ou tirer un petit trailer avec tout notre matériel.
NO : Justement, où vas-tu pêcher, d’habitude ?
LB : Je fais de la pêche dans toute la région de Sudbury, surtout dans la partie nord du Grand Sudbury. On a tellement de beaux lacs, on est chanceux ! Il y a bien du monde qui ne réalise pas qu’on a plus de 280 000 lacs dans la province de l’Ontario [et 330 à même le territoire de la Ville de Sudbury].
NO : Est-ce qu’il y a un meilleur moment pour pêcher ?
LB : N’importe quand ! J’aime pêcher en soirée et ensuite dormir dans une cabane. Le lendemain matin, le trou dans lequel on a pêché est déjà gelé. Il faut casser la glace pour pêcher encore.
J’aime aussi pêcher pendant la journée. On fait nos trous, un petit feu sur la rive (on ne peut pas faire de feu sur la glace à moins d’avoir une cabane et un poêle à bois)… On s’amène un petit lunch, des sandwiches et des sacs de chips ! À la pêche, dans le Nord de l’Ontario, il faut manger des chips !
NO : Ça fait longtemps que tu fais de la pêche blanche ?
On en a fait beaucoup avec mon père, qui est décédé du cancer en 2015. On avait un chalet dans la région de Killarney pendant environ 15 ans, puis un à Noëlville (un village de la municipalité régionale Rivière-des-Français), sur le lac Trout, pendant 18 ans. On faisait toujours des trous dans la glace et on pêchait. On était chanceux.
NO : Est-ce qu’il y a beaucoup de pêcheurs dans ton entourage ?
LB : J’ai des amis qui ont des cabanes avec des poêles à bois, avec des bunk beds et des petites tables. Ils sont bien organisés ! D’autres aiment se promener de lac en lac. La plupart du temps, c’est ce que je fais avec mon frère Victor. On fait le nord de Sudbury et on va visiter des amis qui ont des cabanes, on fait de la pêche avec eux.
NO : Tu préfères pêcher en gang ou avec quelques amis seulement ?
LB : Il y a des lacs qui ressemblent à des petits villages. Il y a des cabanes de pêche partout, parfois une cinquantaine. Les gens aiment ça pêcher en groupe – un peu comme les chasseurs aiment partir en gang pour chasser l’orignal. C’est une expérience sociale. Je préfère pêcher sur la glace où il y a moins de monde. C’est plus relaxant, on est plus conscient de la nature autour. C’est plus naturel.
NO : Tu profites beaucoup de l’hiver, dans le Nord ?
LB : J’adore l’hiver. On est chanceux, dans le Nord, on a les quatre saisons. J’aime être dehors. L’été, je joue beaucoup au golf, l’automne, je donne des cours de chasse. L’hiver, je suis excité. J’aime les grosses tempêtes de neige, quand ça tombe, les arbres sont couverts. Sur un lac, c’est tellement tranquille… J’aime beaucoup ça.
NO : Une dernière question, Larry… Berrio, c’est ton vrai nom ?
LB : Non ! Mon vrai nom, c’est Barriault. Je l’ai changé parce qu'il y a trop de monde qui avait de la difficulté à prononcer mon nom, en anglais. Ils prononcent le LT, ils disent Barr-I-ault, Barr-oult… Je les entends toutes ! Berrio, c’est plus compliqué pour les francophones, mais j’ai moins d’explications à donner !
NO : Merci, Larry ! Bonne saison de pêche !
LB : Merci ! Et venez pêcher dans le Nord !