Culture à l'avant-scène : Kevin Closs
Affirmer que Kevin Closs est un professionnel des arts indépendant ne rend pas justice à la palette de ses talents ni à ses vastes connaissances. Bien sûr, c’est un auteur-compositeur, un éducateur, un interprète, un historien, un musicien en résidence sur un navire de croisière et patrouilleur pour les ours polaires. Mais une recherche rapide sur Google montre les nombreux sentiers qu’il a arpentés. Et tous ses sentiers, semble-t-il, le ramènent à Sudbury.
1. La plupart des musiciens s’installent dans une grande ville. Pourquoi avez-vous choisi Sudbury?
J’ai passé deux ans à Toronto, j’ai joué dans les clubs, lors des vitrines artistiques, j’ai envoyé des cassettes de présentation à des gens, mais ça ne me convenait pas tout à fait. Je suis originaire de l’île Manitoulin, un gars de la campagne, et j’ai toujours voulu revenir dans le Nord. Bien sûr que c’est une petite collectivité, mais c’est dans ce type de communauté qu’on tisse plus rapidement des liens. Je suis heureux de mon succès ici et du mode de vie que Sudbury me permet. Les lacs : la natation, la pêche. Il y a un lien et un accès à Sudbury qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
2. On devine que votre endroit préféré en ville, c’est…
Ce n’est pas si évident. Le lac Windy ne fait pas strictement partie de la ville [rires]. En fait, j’adore le centre-ville. J’y travaille souvent, j’y écris dans un des cafés ou à la bibliothèque publique centrale. Des conversations et des liens s’y déroulent et s’y créent spontanément.
3. Où allez-vous faire vos escapades quand vous quittez Sudbury?
À l’île Manitoulin, bien sûr! Chez moi, c’est chez moi. Y aller est pour moi une escapade qui me permet de refaire le plein.
4. Quand la famille vous rend visite, quelle est selon vous la chose à voir ou à faire absolument?
La famille, je ne sais pas, mais dernièrement, j’ai accueilli un ami de l’Angleterre. Il a parcouru le monde entier et vu de grands espaces ouverts, mais pagayer sur le lac Windy l’a renversé! Il ne pouvait croire que nous étions seuls sur le lac.
6. Quel est votre personnage sudburois préféré de tous les temps?
[rires] Stompin’ Tom. Malgré ce que je viens de dire, Stompin’ Tom est mon Sudburois honoraire préféré, en dépit de cette chanson et du stéréotype de la ville qui en découle. L’effet de Stompin’ Tom sur les gens à Sudbury (et ailleurs) a été majeur.
7. Et l’icône de Sudbury?
Icône? C’est-à-dire une personne, un lieu ou un objet? D’accord… Je travaille à une série documentaire audio et je fais des recherches sur un groupe légendaire, Aaron Space. C’est le premier groupe rock de Sudbury ayant obtenu un contrat d’une grande maison de disques. Dans les années 1970, ce groupe était le « parrain » de la scène rock à Sudbury. Un initiateur. Son meneur, David Moulaison, détesterait le terme « icône », mais le groupe a réalisé quelque chose d’une façon comme personne d’autre ne l’avait fait auparavant. CANO s’en rapprochait, mais la scène musicale francophone, c’est une autre paire de manches.
8. Vous avez des racines profondes et une grande connaissance des coulisses de la scène musicale de Sudbury. Comment les nouveaux arrivés à Sudbury ou les gens qui sont seulement de passage peuvent-ils accéder à ce milieu?
Ce n’est pas tellement difficile de trouver des spectacles hors des sentiers battus et ça en vaut absolument la peine!
Le Northern Lights Festival Boréal organise des concerts à longueur d’année. On voit encore des spectacles sur scène rétro de qualité dans des hôtels. Les clubs philanthropiques en sont un bel exemple. Des spectacles exceptionnels ont toujours lieu à des endroits comme la Légion dans le South End, sa section 76 dans le Minnow Lake et au club Caruso.
Si on veut ressentir l’appartenance à une communauté, participer à un Sudbury cool rétro, on peut s’immerger dans la scène musicale à la Townehouse, mais il y a aussi du grand théâtre dynamique à ne pas manquer. Je pense à Thornloe, au STC, à YES, au Cambrian et à d’autres qui présentent constamment des productions de calibre mondial.
Si les sorties ne vous intéressent pas, vous pouvez écouter CKLU (96.7 FM). Chaque fois que je le fais, il y a toujours quelque chose d’incroyable qui se passe. On y joue une gamme musicale des plus folles. Les radios étudiantes offriront toujours quelque chose que la radio commerciale ne peut offrir. Je pense que c’est l’endroit ultime où des gens un peu fous sont aux commandes. Son directeur général, Rob Straughan, est un meneur sans parti pris, un atout parfait pour diriger CKLU.
Pour en savoir plus sur Closs et ses nombreux projets, consultez le https://www.facebook.com/Kevin-Closs-133076143863/.
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