Le Nouveau Louvre, une tradition des fêtes

Chaque année, la Galerie du Nouvel-Ontario présente cette célébration des arts qui marie talent... et financement.

Par Priscilla Pilon Journaliste indépendante, Priscilla Pilon est une globetrotteuse qui se garde bien ancrée dans la francophonie nord-ontarienne.

25 septembre 2024

À Sudbury, depuis plus de 25 ans déjà, une tradition continue de rassembler les artistes et la communauté. Il s’agit du Nouveau Louvre!

Le concept est une recette à succès, et c’est la raison pour laquelle elle perdure. Tous les ans, quelques semaines avant Noël, plus d’une centaine d’artistes remettent des œuvres visuelles à la GNO. Celle-ci les vend 200 $, et remet 125 $ à l’artiste. La GNO empoche le reste pour se permettre de poursuivre sa mission : stimuler l’échange entre les artistes et le public avec des projets rassembleurs et novateurs, tels des installations et des performances.

Historique

L’idée du Nouveau Louvre vient d’un poète et artiste visuel, l’un des fondateurs de la galerie. Robert Fortin, aujourd’hui décédé, était membre du Conseil des arts de Windsor et de la région, qui organisait Doin’ the Louvre.

«Nous, étant donné qu’on était le Nouvel-Ontario, on s’est dit : le Nouveau Louvre, on va faire ça nous autres aussi!»
– Danielle Tremblay, directrice générale de la GNO

L’équipe cherchait justement un évènement communautaire qui serait à la fois une levée de fond.

Mme Tremblay se souvient bien de la toute première édition de l’évènement, en 1995 : «On pensait qu’on l’essayait pour un an, mais ça a fait fureur! Et depuis ce temps-là, ça continue à grandir. Il y a plein de fidèles acheteurs. On s’est dit : on va continuer aussi longtemps que c’est populaire et que les gens aiment ça!»

Et pour aimer ça, les gens aiment vraiment ça! Quelques minutes avant l’ouverture officielle, les «lutins» (des bénévoles) et les employés de la GNO se rassemblent à l’entrée de la galerie pour chantonner quelques chansons de Noël et distribuer du chocolat chaud à ceux qui font la file.

«C’est ben le fun, car c’est devenu une tradition et les gens attendent l’évènement. Ça fait fureur!»
– Danielle Tremblay

Pour les participants, c’est souvent le premier évènement de Noël qui déclenche l’avalanche des festivités du temps des fêtes. C’est aussi pratique pour les artistes, puisqu’ils peuvent en tirer profit tout juste avant les fêtes.

*Greyhound Study*. Astrid Colton produit des portraits d’animaux. Photo : courtoisie de la Galerie du Nouvel-Ontario (2022).

Édition 2024

En 2024, la vente a encore lieu en deux modes : à la galerie et en ligne, mais l’organisme tenait quand même à rassembler les gens avec sa célébration d’ouverture, à la Place des Arts, dont la date reste à déterminer.

Avant même le vernissage, la communauté peut voir quelques œuvres, à mesure que les artistes les ajoutaient au site. Les articles sont maintenant en vente. Premiers arrivés (virtuellement), premiers servis!

Avantages numériques

Cette façon de vendre les œuvres permet de voir toutes les œuvres à la fois, puisque les vendeurs ne sont pas restreints par l’espace physique sur les murs de la galerie.

Avec l’ajout de l’option d’achat de chèques cadeaux, les œuvres sont maintenant en vente jusqu’à la fin janvier. C’est une excellente option si vous vous cherchez toujours des idées de cadeaux de Noël!