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Canotage dans le parc provincial Wabakimi

Les canots sont arrimés sous le fuselage; je contemple l’immense étendue sauvage du parc provincial Wabakimi à travers le hublot opaque du DeHaviland Beaver. Ce sanctuaire de 900 000 hectares abrite des caribous des bois, des peuplements autochtones, des pictogrammes et des formes de relief reflétant une riche histoire glaciaire. Toutefois, ce qui apparaît nettement depuis les airs, ce sont les possibilités de canotage : des réseaux hydrographiques interconnectés partent dans toutes les directions, faisant partie de milliers de kilomètres d’itinéraires de canotage. Et si ces pagayeurs sont affligés d’un besoin de pêcher, comme nous quatre collés au hublot du Beaver, Wabakimi est un vrai petit paradis.

Mike Cotterill est fier du doré jaune pêché là où la rivière Ogoki se déverse dans le lac Whitewater au parc provincial Wabakimi, dans le nord-ouest de l’Ontario.

Après l’amerrissage sur le lac Little Wabakimi, Mike Cotterill, Neil Simpson, Claude Camirand et moi-même embarquons dans des canots chargés. Le bourdonnement de l’avion est graduellement remplacé par le bruit de l’eau vive alors que nous nous dirigeons vers la décharge d’un petit réseau fluvial pour la première des cinq journées à Wabakimi.

Choisir une excursion de cinq jours dans une zone qui offre plus de 2 000 kilomètres d’itinéraires de canotage n’étant pas une mince affaire, nous avons contacté WildWaters Nature Tours and Expeditions et leur avons présenté notre liste de souhaits : du canotage sur lacs et rivières avec quelques rapides, des caribous, pas trop de gens et beaucoup de poissons. Bien qu’il existe plusieurs points d’accès le long de la ligne CN et même quelques routes traversant l’extrémité sud du parc, l’hydravion est le seul moyen d’atteindre le centre de Wabakimi rapidement.  WildWaters a organisé un vol et nous les avons rencontrés à la base Armstrong où le personnel a indiqué au crayon sur nos cartes les rapides, les chutes, les portages et quelques zones de pêche. 

Autour du feu au parc provincial Wabakimi dans le nord-ouest de l’Ontario

Jusqu’à présent, cela se passe comme prévu. Sur les lacs, dans les passages à travers des endroits étroits et rocheux, il suffit d’étendre la main pour caresser le dos d’un doré jaune dodu. Sur les rivières, presque toutes les nappes d’eau à proximité de rapides pullulent de poissons. Là où des rivages convergent pour comprimer une rivière dans un passage, des hordes de doré jaune remontent le courant pour attraper les leurres avant qu’ils ne s’enfoncent. Alors que nous nous déplaçons du lac Smoothrock à la rivière Ogoki en direction de notre destination finale et de notre point de ramassage au lac Whitewater, nous entendons les lamentations nasales de caribous des bois dissimulés dans un groupe d’îles. L’un de ces animaux timides, un mâle avec des bois gigantesques, émerge de la forêt sur la rive opposée pour nous observer alors que nous négocions un rapide de la rivière Ogoki.

À côté de parcs comme le parc Algonquin ou Quetico, Wabakimi est éloigné et pratiquement inconnu. Cependant, avec ses itinéraires de canotage de calibre international allant des rapides aux lacs et rivières paisibles, Wabakimi s’imposera vite comme une destination de canotage de premier choix.

Pagayage sur les eaux des étendues rocheuses du parc provincial Wabakimi dans le nord-ouest de l’Ontario

Pourvoiries :

Pourvoirie du lac Mattice http://www.walleye.ca/canoeing/

Eaux vives http://www.wabakimi.com/

Wilderness North http://wildernessnorth.com/

À propos de James Smedley

Le travail du photographe et auteur James Smedley - 400 articles et 1000 images publiés dans des livres, magazines et journaux des États-Unis et du Canada - lui ont valu plus de 40 prix nationaux et internationaux. En plus d'animer des ateliers de photographie, James est le rédacteur en chef de la section voyages du magazine Ontario OUT of DOORS. James pêche à la mouche l'omble de fontaine et l'ombre arctique dans des rivières du Grand Nord et pêche au lancer la truite, l'achigan et la truite arc-en-ciel près de chez lui, à Wawa, dans le nord de l'Ontario, où il vit avec sa femme Francine et ses filles Islay et Lillian.

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