L’Ontario en VR

NorddelOntario.ca a exploré les blogues afin de créer le trajet idéal pour ceux qui veulent prendre la route de l’Ouest.

Pour se rendre vers l’Ouest, certains caravaniers passent par le sud des Grands Lacs : ils traversent ainsi le Midwest américain, parfois en descendant à Niagara Falls puis en remontant dans les Badlands de l’Alberta après avoir vu le parc Yellowstone et le Mount Rushmore.

Sans enlever aux beautés de ce parcours, ils se privent des paysages étonnants que leur réserve l’Ontario. L’Ontario, c’est bien plus qu’un passage obligé pour se rendre dans l’Ouest.

Le lac Supérieur. Photo : SPOMT/Pearson

Des caravaniers blogueurs et l’équipe de NorddelOntario.ca ont déjà fait et commenté le trajet. Regroupons tout ce savoir pour vous livrer le meilleur du Nord ontarien, en VR.

Le Nord ontarien

C’est certain, la traversée de l’Ontario n’est pas une mince affaire : plus de 2000 km séparent Rigaud de Whiteshell, au Manitoba. C’est plus de deux fois plus que le trajet Gaspé-Rigaud!

Cependant, sachez que pour les campeurs blogueurs, ce périple comporte de magnifiques surprises. Certains y ont pris goût au point de dire que le Nord ontarien est addictif – permettez l’anglicisme! Une blogueuse qui a eu la piqûre rappelle d’ailleurs que le Nord ontarien représente les ¾ du territoire… mais regroupe le quart de la population de la province! Pour un bon bain de nature et d’exploration, c’est le bon endroit. Les haltes routières, les belvédères et les parcs permettent d’en profiter à plein.

Deux Transcanadiennes vers le Nord

C’est l’heure de préparer le voyage. Par où commencer? Sachez d’abord que vous aurez deux passages obligés : Thunder Bay et Kenora, dans le Nord-Ouest.

Avant d’arriver à ces carrefours, il faut traverser deux grandes régions touristiques : le Nord-Est ontarien et la région d’Algoma (qui épouse notamment le lac Supérieur). Voici quelques pistes pour vous aider à choisir les routes à emprunter pour se rendre d’un point à l’autre.

Étape 1 : TRAVERSER LE NORD-EST

Pour joindre Thunder Bay, vous pouvez passer par l’Abitibi, traverser le Témiscamingue ou suivre les rives escarpées du plus grand des Grands Lacs… Chaque route a ses avantages et ses beautés. D’ailleurs, saviez-vous que l’on compte deux Transcanadiennes, en Ontario? Hé oui : la 11 et la 17.

Les trajets possibles pour se rendre à Thunder Bay. Capture d’écran de l’outil de vérification de l’état des routes Ontario511.

Nous voici donc au point de départ. Quelle route emprunterez-vous?

  1. En vert sur la photo : du Québec, traversez l’Abitibi pour bifurquer vers le corridor de la route 11, en Ontario.
  2. En jaune sur la photo : du Québec ou d’Ottawa, longez la rivière des Outaouais du côté ontarien jusqu’à North Bay (route 17). De là, rendez-vous à Thunder Bay par le Témiscamingue ontarien (route 11) ou le lac Supérieur (route 17).
  3. En bleu sur la photo : de Toronto, parcourez la région de Muskoka. Cette région de villégiature par excellence de l’Ontario mène à North Bay par la 400 et la 11. De là, choisissez la 11 ou la 17.
  4. En rouge sur la photo : toujours de Toronto, remontez franc nord, en longeant la baie Georgienne (la 400 et la 69), qui mène à Sudbury. Ici, à vous le choix : remonter vers Timmins et prendre la route 11 (non surligné sur la carte) ou, encore mieux, suivre le chenal Nord de la baie Georgienne et le lac Supérieur par la 17.

Continuez à lire, vous trouverez une description, courte, complète et étoffée par le témoignage de ceux qui ont parcouru la route, de chacun de ces choix.

Abitibi et route 11

Celle-là, l’équipe de NorddelOntario.ca l’a fait souvent en voiture. Le parc de La Vérendrye vous offre quelques occasions de vous arrêter en route, pour vous délier les jambes comme pour admirer les environs, notamment aux chutes du lac Roland ou au camping de la rivière-des-Outaouais - la sublime! -, arrêt certainement plus aisé en van qu’en VR.

Avant d’entrer dans le parc de La Vérendrye, vous trouverez des stations-service à Mont-Laurier ou à Grand-Remous. Le Domaine, avec station-service et resto en plein cœur de la réserve faunique représente aussi une option. Un peu avant à Val-d’Or, les services se multiplieront.

Pour joindre l’Ontario, rendez-vous ensuite à Rouyn-Noranda. De là, bifurquez vers Duparquet pour prendre la 338/101 jusqu’à Matheson. Cette route est bien pavée, mais bien peu large.

Plusieurs préfèrent étirer de quelques kilomètres le trajet pour plutôt poursuivre sur la 117 en direction d’Évain (amateurs de bière artisanale, arrêtez au dépanneur Chez Gibb). Il faudra ensuite suivre la route du Mont-Chaudron — toujours la 117 — vers Kirkland Lake. L’avantage de tronçon, c’est qu’il est moins isolé.

Que vous passiez par Duparquet ou Évain, vous arriverez sur la route 11. Prenez maintenant la direction ouest, et découvrez un univers pleine nature, tout en trouvant à distance raisonnable des centres de service – Cochrane, Kapuskasing, Hearst, Longlac…

Tout ce trajet se fait sur une route à voie unique, avec quelques zones de dépassement.

Un coup d’œil sur les deux choix de trajet si vous passez pour l’Abitibi.

Pour les détails du tronçon qui suit, lisez la section La route 11 sous Emprunter la 11 ou la 17?

Suivre l’Outaouais

Suivre l’Outaouais s’avère aussi un choix populaire. L’autoroute 40 rejoint la 417, en Ontario. Dans l’Est ontarien, de nombreux villages francophones vous permettent de faire la pause, à moins que vous préfériez attendre un peu plus loin, à Ottawa. Traversez la capitale nationale, et continuez sur la 17 jusqu’à North Bay.

Parmi les arrêts populaires, relevons le Tim Hortons de Deep River – eh oui! Plus loin, la salle à manger du Valois, à Mattawa, donne sur la rivière des Outaouais. Un excellent endroit où s’arrêter à une soixantaine de kilomètres de North Bay, où vous choisirez d’emprunter la route 11 ou la 17.

North Bay compte un beau centre-ville et un joli front d’eau. Ça vaut l’arrêt, que ce soit pour profiter des vélos Delfino, pour casser la croûte au White Owl Bistro ou pour visiter la maison natale des quintuplées Dionne. Encore, la très francophone Sturgeon Falls et ses patateries vous attendent!

Pour la suite de votre parcours, lisez la section Emprunter la 11 ou la 17?

Toronto, la baie Georgienne et Sudbury

Si la route 401 mène efficacement à Toronto, sachez que le chemin qui longe le fleuve sera beaucoup plus beau - bien que plus long. Ensuite, il faut traverser Toronto pour aller rejoindre la route 400 qui monte direction nord. Passé Barrie, suivez les indications vers Parry Sound. Peu à peu, les magnifiques pins blancs «sculptés par le vent», pour reprendre l’efficace cliché, font leur apparition, et d’imposantes rivières sont traversées par la route. Celle-ci demeurait en construction au moment d’écrire ces lignes, mais est fraîchement pavée et aux voies séparées sur la majorité du tracé.

Pour la suite de votre parcours, lisez la section La route 17 et le lac Supérieur.

Les pins de Killarney, près de la route 69, à une centaine de kilomètres de Sudbury. Photo SPOMT/Pierre.

Toronto, Muskoka ET North Bay

De Toronto, vous pouvez aussi choisir de bifurquer par la route 11 et remonter dans le royaume des chalets : Muskoka. Les voies sont séparées et bien pavées sur l’ensemble du trajet.

En plus, les occasions de faire la pause sont très nombreuses. Huntsville a du charme, dont vous profiterez mieux si vous êtes en véhicule de plus petite taille. Le centre-ville réserve tout un hommage aux peintres du Groupe des Sept, actifs dans la région, en particulier dans l’immense parc Algonquin voisin. En plus, il a un caractère très vacances, avec boutiques, restos, promenade riveraine…

Pour la suite de votre parcours, lisez la section Emprunter la 11 ou la 17?

Étape 2 : Emprunter la 11 ou la 17?

Voilà la principale question! Les blogueurs semblent tous avoir opté pour la route 17, longeant le lac Supérieur, avec les avantages et les inconvénients que cela comporte.

Ils se sont toutefois privés d’une route facile à naviguer, où se suivent une série de villes et villages majoritairement francophones, donc franchement accueillantes, avec tout ce qu’il faut de restaurants, de campings, de supermarchés et de centres mécaniques.

Certains disent qu’il est plus rapide de passer par la route 11, mais la différence s’avère marginale. La 11 a la réputation d’être moins achalandée que la 17, même si les poids lourds sont nombreux. En fait, ce sont surtout les dénivelés et les épinettes qui changent la donne pour l’amateur de VR.

La route 17 et le lac Supérieur

D’Ottawa ou de North Bay, la route 17 mène à Sudbury et à Sault-Sainte-Marie.

Sudbury

Sudbury se trouve à environ 7 heures de route et Sault-Sainte-Marie, à 10 heures. Sault-Sainte-Marie compte de nombreux attraits, mais Sudbury aussi vaut la découverte, particulièrement en temps de festival – et on en présente une tonne! Les amateurs de musique apprécient le Northern Lights Festival boréal, un événement bilingue comme le UP Here, qui célèbre le centre-ville en mobilisant des équipes de muralistes en provenance de toute la planète et qui laisse des traces joyeuses et indélébiles sur les murs des édifices du cœur de la ville du nickel.

Le centre des sciences de la terre Terre dynamique de Sudbury. Photo : SPOMT/Goh Iromoto 2011

Le parc entre le centre-ville et le lac permet de longues promenades. Vous pouvez visiter des centres des sciences étonnants (Science Nord et Terre dynamique), les salles de cinéma, les théâtres et les galeries. La communauté francophone y est dynamique – une Place des arts est d’ailleurs en construction.

Sachez aussi qu’une trentaine de sentiers de randonnée dans la ville et en périphérie sont réunis sous la bannière de Rainbow Routes. Le plus populaire d’entre eux? Peut-être le belvédère A. Y. Jackson, qui donne sur de superbes cascades, à 35 km au nord de la ville, sur la route 144, en direction de Timmins.

Sault-Sainte-Marie

Après Sudbury, un trajet de 300 km longe la rive nord de la magnifique baie Georgienne (le chenal North, pour être précis) et mène à Sault-Sainte-Marie. «Belle et tortueuse», plaident les blogueurs Joyce et Réjean, tandis que Jean-Luc la compare à la 132 dans le bas du fleuve, entre Cacouna et Trois-Pistoles…

Pour vous mettre l’eau à la bouche, soulignons la présence des écluses, la promenade riveraine le long de la rivière Sainte-Marie, un musée des avions de brousse, quelques microbrasseries, l’excursion ferroviaire du canyon Agawa… Pour en savoir plus, consultez les quelques articles de ce blogue qui décrivent les principales attractions de Sault-Sainte-Marie, et ceux du chroniqueur voyage Benoit Legault, qui a parcouru la région en VR.

Deux parcs provinciaux se trouvent à courte distance de route de Sault-Sainte-Marie, vers le nord : Pancake Bay et Batchawana Bay.

Avant de quitter la ville, faites le plein!

Wawa, un arrêt populaire. L’oie a été changée récemment. Photo : SPOMT 1998

Lac Supérieur

Ensuite, et toujours sur la 17, presque 700 km séparent Sault-Sainte-Marie et Thunder Bay. La route longe le lac Supérieur et les haltes multiplient les occasions de faire une pause et de se laisser envoûter par le plus grand des Grands Lacs, la plus vaste étendue d’eau douce de la planète. Chutes de Chippewa Falls, Pancake Bay, baie Agawa, Katherine Covechutes High Falls de la Magpie à Wawa…

Cette route est un joyau caché, mais le défi est proportionnel à la beauté des lieux : le parcours est sinueux, les côtes se succèdent, le vent souffle du lac. On en profite franchement mieux à bord d’un petit véhicule, ou, si vous roulez avec véhicule plus imposant, en vous arrêtant pour la nuit en route.

Réjean et Joyce l’ont appris à leurs dépens : ils ont connu une expérience épuisante, et ont dû conduire à 80 km/h. Cependant, ils avaient fait le choix d’enfiler les kilomètres jusqu’à Thunder Bay. D’autres ont choisi de s’arrêter dans le secteur de Wawa – il y a des campings privés à coût raisonnable, le parc provincial du lac Supérieur (où très peu de sites sont prévus pour les véhicules de plus de 32 pieds) et le parc national Pukaskwa. Ils ont ainsi profité à plein du grand Grand Lac et du réseau de sentiers et des plages de galets qu’il propose. Par exemple, tout près du centre d’interprétation du parc provincial du lac Supérieur, vous admirerez un site sacré des Ojibwés, avec de l’art rupestre.

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Sachez que les parcs provinciaux sont nombreux, mais qu’ils sont passablement achalandés. Soyez prévoyant et réservez quelques semaines à l’avance, si c’est possible! Il serait aussi sage de préciser les dimensions de votre véhicule.

Camper le long du lac Supérieur, c’est une excellente façon de profiter de la longueur des journées du Nord ontarien. Au solstice, le jour se dissipe encore vers 22 h, selon le secteur dans lequel vous vous trouvez…

Les blogueurs s’expriment peu au sujet de la route entre Wawa et Thunder Bay, même si près de 500 km séparent les deux villes. Les haltes sont aussi nombreuses, avec quelques parcs, la statue de Winnie l’ourson à White River, les chutes de Marathon, la côte sauvage de Rossport et les falaises de Nipigon.

Le parc Pukaskwa, sur les rives du lac Supérieur. Photo : SPOMT/DarrenMcCristie 2011

La route 11

Les côtes de la route 17 vous refroidissent? La route 11 est une bonne option, avec tout ce qu’il faut de commodités. Et d’épinettes.

Comme nous l’avons vu plus tôt, vous pouvez rejoindre cette route en passant par le parc de La Vérendrye et traverser de l’Abitibi vers Kirkland Lake, qui mènera vers la 11. Via North Bay, il s’agit de remonter franc nord sur la 11 en direction des forêts anciennes de Temagami, du Témiscamingue avant de rejoindre le corridor Kirkland Lake-Longlac.

Cette route a l’avantage de présenter bon nombre de parcs provinciaux bien aménagés, comme Marten River, Esker Lakes, René-Brunelle (et son voisin privé, Twin Lakes), Fushimi et, surtout, un chapelet de communautés francophones, comme Moonbeam, Kapuskasing et Hearst.

Photo : SPOMT/Theodore Smith 2010

À Hearst, village majoritairement francophone, le chroniqueur Paul Laquerre de Camping Caravaning a rencontré le personnel accueillant à la station-service qui l’a dirigé vers le restaurant Pizza Place, «qui, chaque jeudi, propose un buffet de pâtes à prix dérisoire», et où il a passé la nuit en VR – en profiter à plein du calme des nuits nord-ontariennes. Et si vous passez la nuit à Kapuskasing, sachez qu’une telle offre existe aussi au restaurant Le Kaprice, du jeudi au samedi.

D’ici, il reste plus de 1000 km à franchir pour arriver au Manitoba – et combien de lacs à voir. Bienvenue dans le Nord-Ouest ontarien.

Étape 3 : À partir de Thunder Bay, le Nord-Ouest

Une fois rendue à la tête du lac Supérieur, c’est-à-dire à Thunder Bay, vous rejoindrez le Manitoba… dans quelques heures encore. Vous avez encore le choix entre deux parcours : via la 11, au nord, ou via la route du sud, qui vous fera longer le parc Quetico, le lac à la Pluie et le lac des Bois… Ce passage via Atikokan et Fort Frances représente 70 km de plus qu’en empruntant la 17 et l’axe Thunder Bay-Dryden-Kenora. 

Thunder Bay

Il y en a des choses à voir à Thunder Bay!

Le mémorial de Terry Fox, juste à l’est de la ville, domine le lac Supérieur là où le coureur unijambiste a dû terminer sa traversée du Canada, en 1981. Tout près gît une formation rocheuse qui émerge du lac qui ressemble drôlement à un géant endormi. Au parc provincial Sleeping Giant, la randonnée est maître.

Les blogueurs ont relevé ces attraits, mais ont passé outre le front d’eau de la ville, réaménagé depuis quelques années et où plusieurs festivals ont lieu. Ici, vous croiserez le capitaine Greg Heroux de Sail Superior — pour vivre une expérience comme pas deux sur l’eau. Nous vous suggérons aussi d’errer dans les rues autour du centre-ville, où vous constaterez, dans les épiceries fines, la forte présence de personnes d’origine européenne. D’ailleurs, on trouverait à Thunder Bay la plus forte population finlandaise hors Finlande. Mythe ou réalité? Qu’importe, un passage dans la salle à manger du Hoito est quasi obligé. À moins que la poutine vous manque déjà. Dans ce cas, allez visiter Brigitte Tremblay.

Il faut aussi mentionner le parc historique du Fort William, qui rappelle l’époque de la traite des fourrures. Juste à la sortie de Thunder Bay, il y a l’incontournable parc Kakabeka Falls, avec sa courte randonnée qui mène aux impressionnantes chutes – le Niagara du Nord, dit-on! Ce sera l’endroit idéal pour choisir par quelle route vous atteindrez le Manitoba : la 11 ou la 17! C’est l’éternelle question, dans le Nord!

Dans l’Ouest, le parc Wabakimi. Photo : SPOMT

Arrivée au Manitoba : via Dryden (la 17) ou Fort Frances (la 11)?

Bienvenue dans un monde de lacs, de montagnes et d’épinettes! Ce trajet est beaucoup plus facile que celui qui longe le lac Supérieur. Semble-t-il qu’on traverse le territoire sans vraiment s’arrêter, sauf à Kenora. Mais le trajet dure sept heures, environ… Au point de changer de fuseau horaire!

Choisissez de passer par le sud et vous traverserez le royaume nature du parc Quetico, vous longerez le lac à la Pluie (Rainy Lake), vous visiterez Fort Frances, suivrez la rivière à la Pluie (Rainy River). Sur ces rives, à 20 km à l’ouest de l’embranchement de la route 71 qui vous ramènera à la 17, le lieu historique et site du patrimoine mondial de l’UNESCO Manitou Mounds ou Kay-Nah-Chi-Wah-Nung, lieu de rassemblement des Ojibwés et d’autres peuples autochtones. À une trentaine de kilomètres du carrefour des routes 11 et 17, Kenora et le lac des Bois (Lake of the Woods) vous attendent.

Comme ce trajet est plus long de 70 km qu’en passant par la 17, c’est souvent la route du nord qu’empruntent les voyageurs.

Puis, vient Kenora. C’est l’occasion de faire une croisière dans ce dédale de 14 000 îles à partir du charmant front d’eau de Kenora. «L’émerveillement», aux yeux de Réjean et Joyce, «absolutely gorgeous», selon le duo de Generic Van Life. Les vieux bâtiments ont été convertis en boutiques et en restaurants.

Au parc Algonquin. Photo : SPOMT/Panetta 2013

Notre choix

En voiture, la route 17 qui longe le lac Supérieur est magnifique. Son caractère riverain vient avec les tournants et les dénivellations qui nécessitent une conduite très avertie. À cause des virages et des panoramas sur le lac, le décor est plus impressionnant en direction sud qu’en direction nord. C’est à mettre dans le collimateur.

La 11, pour plusieurs, est… zen. La route est relativement plate, avec peu de virages et beaucoup, beaucoup d’épinettes. Mais elle est facile à manœuvrer et c’est l’occasion de découvrir un grand nombre de communautés francophones. 

Afin de rendre la planification plus simple, nous avons «dégraissé» cet article et créé des versions selon votre choix de route : La traversée de l’Ontario par la route 17 et le lac Supérieur et La traversée de l’Ontario par la route 11.

Notes sur le Sud ontarien 

Vous souhaitez profiter d’un passage en Ontario pour découvrir le sud de la province? Prenez la 20 et la 401, direction Toronto. De là, tout un terrain de jeu vous attend : Niagara, Wasaga Beach, les plages du Sud-Ouest…

Pour ce qui est de Niagara Falls, quelques notes s’imposent. La route entre Toronto et Niagara Falls est souvent très achalandée. C’est dire que les attractions abondent, à Niagara!

En fait, Niagara a plusieurs facettes. Les grands jardins aménagés près des chutes se doublent d’expériences touristiques classiques comme la croisière au pied des chutes, l’IMAX, et les occasions de marche. Il y a aussi un Niagara tape-à-l’œil, avec les mini-golfs intérieurs, les maisons hantées, la grande roue, des manèges, des courses de voiture et des casinos. Ce Niagara vous déplaît? Optez pour Niagara-on-the-Lake et ses vignobles!

Autre destination courue en Ontario, Wasaga Beach est fort appréciée des amateurs de VR. Des routes champêtres mènent à la très longue et animée plage — la plus longue en eau douce au monde. Un parc provincial sur les berges de la rivière Wasaga est uniquement de fréquentation diurne. Il faut donc se rabattre sur les campings privés pour la nuit.

De Niagara ou de Wasaga, pour poursuivre en direction de l’Ouest, vous longerez la baie Georgienne. Son avantage? Offrir deux voies par direction, séparées de surcroît, sur la majeure partie du trajet. En plus, la route est magnifique, avec ses énormes pins blancs. Quelques ponts présentent une courte fenêtre sur ses beautés, et on traverse des rivières majestueuses, comme la rivière des Français. Pour voir la baie, il faut toutefois quitter la route.

Autre option, si vous êtes passé par Wasaga : traverser le lac Huron par la péninsule Bruce et le Chi-Cheemaun, qui vous mènera dans l’île Manitoulin. Au pays des superlatifs, vous vous retrouverez dans la plus grande île en eau douce de la planète, un univers quasi intouché. À ce sujet, lisez les propos du chroniqueur Benoît Legault!

Carnets de bord de blogueurs

Vous l’avez constaté : il ne manque pas d’options pour circuler en Ontario en direction ouest. Les paysages sont magnifiques. Retournons fouiller dans les carnets de bord des blogueurs, où l’on trouve des indications claires sur l’aspect pratico-pratique du trajet.

Durée du trajet

  • Prenez 6 jours, prenez 2 semaines. Par sa vastitude, son air pur et la chaleur de l’accueil, le Nord ontarien vous force à changer de rythme.

À voir en route

  • La promenade riveraine de Sault-Sainte-Marie et la passe du lac Supérieur
  • Le lac Supérieur
  • Le mémorial dédié à Terry Fox juste à l’est de Thunder Bay
  • Le Fort William de Thunder Bay et son magasin de traite de fourrures
  • Les chutes Kakabeka à l’ouest de Thunder Bay
  • Kenora et son centre-ville

Accès cellulaire

Selon les blogueurs et d’expérience, l’accès est assez bon partout dans le Nord – seule une portion au nord de North Bay, en direction de Temagami, présente un signal intermittent. À prévoir aussi, des zones plus isolées entre le Nord-Est et le Nord-Ouest ontarien.

Campings testés par les blogueurs

Plusieurs blogueurs préfèrent les campings, mais le Nord de l’Ontario est vaste et compte beaucoup de terres publiques – et des Wal-Mart à North Bay, Sudbury, Sault-Sainte-Marie, Kapuskasing et Thunder Bay, Dryden, Kenora… Il existe donc des options gratuites ou à coût moindre.

  • Glenview Cottages (Sault-Sainte-Marie)
  • Parc national Pukaskwa
  • Happy Land (Thunder Bay)

Pour en savoir plus

Une multitude de ressources sont offertes en ligne. Pensez :

Vous pouvez aussi consulter les blogues de Québécois que nous avons visité – tous les voyages ont eu lieu il y a quelques années, mais sachez que les conditions n’ont pas changé de façon considérable. Nous avons tenu compte de cette distance en rédigeant l’article. Des blogues d’amateurs de caravaning anglophones format léger ont aussi été consultés :

À propos de Andréanne Joly

Andréanne Joly aime explorer, fouiller et faire découvrir la francophonie de l'Ontario et ses espaces touristiques. Elle le fait depuis près de 25 ans et le ferait encore 100 ans! Par leur richesse, leur beauté et leur diversité, les destinations ontariennes ne cessent de l'épater.

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