Pourquoi Céleste Lévis aime tant rentrer chez elle?
Étoile montante de la scène musicale, Céleste Lévis est devenue, par la force des choses, une ambassadrice de Timmins. Fière d’avoir grandi à Timmins, d’être une fille du Nord de l'Ontario et une Franco-Ontarienne, ce rôle lui plaît. « Peu importe où je vais, au Québec, au Nouveau-Brunswick, même en France, je parle souvent de l’Ontario et de la francophonie », dit-elle.
Elle aime « son » Nord. Elle aime la nature. Elle aime la route. Elle aime la neige. Elle aime aller au chalet. Elle estime que dans le Nord, on a la chance de pouvoir faire « un peu de tout » et elle en profite à plein.
Portrait d’une destination qui gagne à être connue : Timmins.
Une journée pour décrocher
De spectacle en spectacle, celle qui a assuré l'ouverture de la tournée de Francis Cabrel en 2017 au Canada et l’ancienne protégée d’Éric Lapointe à l’émission La Voix fait beaucoup de route. Cette immersion dans la nature que forcent ses déplacements est reposante, pour elle. Bien qu’elle soit devenue une habituée des villes au rythme soutenu comme Montréal, Ottawa et Toronto, revenir dans le Nord lui permet de ralentir, de prendre son temps.
Demandez à un Nord-Ontarien quelle est l’activité par excellence, pour ce faire, et on vous répondra sûrement la pêche. Comme bien d’autres gens du Nord, Céleste Lévis aime parcourir les cours d’eau en bateau, mettre la ligne à l’eau, taquiner le poisson, laisser le temps filer.
Elle aime aussi sauter à l’eau dans les lacs. « C’est rafraîchissant, c’est tellement naturel. L’eau n’est jamais ni trop chaude, ni trop froide… » Et comme plusieurs craignent la baignade dans un milieu naturel, elle se veut rassurante : « [Dans le Nord,] on n’a pas peur de ce qui est dans l’eau. Les lacs sont très propres. »
Une fois le soleil couché (c’est-à-dire vers 22 h, au temps du solstice), elle s’installe devant un feu de camp, guitare à la main. L’hiver, elle la troque pour la protection d’un habit de motoneige. « Ça fait du bien », dit-elle !
Destination quatre saisons
Céleste Lévis a amplement profité des sports motorisés, lorsqu’elle était plus jeune. Dans un Nord aux distances imposantes, les Nord-Ontariens sont souvent friands de ce type d’activité. « On était chanceux, parce qu’on a un chalet et qu’on avait des “bébelles” », reconnait l’auteure-compositrice-interprète : bateau, motoneige, VTT-quad (ou quatre-roues, comme on dit dans le Nord).
Les possibilités d’excursions sont infinies dans cet immense terrain de jeu. Du printemps à l’automne, c’est l’occasion de faire du VTT-quad ou du vélo autour de la petite ville. L’hiver, vous trouverez Céleste Lévis aussi sur une motoneige à arpenter les centaines de kilomètres de sentiers exploités par la Fédération de motoneige de l’Ontario dans la grande région de Timmins.
Ou au mount Jamieson, puisqu’elle est une grande adepte de ski.
Ou à la pêche sur la glace. Les cabanes de pêche forment de véritables villages, trois à quatre mois par année. Rien à voir avec Ottawa ou Toronto, ajoute-t-elle.
L’été, les festivals !
« Dans les grandes villes, tout le monde est sur le rush, constate-t-elle. À Timmins, la majorité des gens prend le temps d’apprécier tout ce qui est autour. Si tu vas courir le matin, les gens te disent bonjour. Les gens sont heureux et calmes. »
La bonne entente règne aussi les mercredis soirs lors des spectacles en plein air dans les parcs (au parc Hollinger et au parc Bannerman de Porcupine), initiative lancée en 2010 par Tourisme Timmins. Céleste Lévis aime y assister et est montée sur scène à de nombreuses reprises. C’est là d'ailleurs qu’elle a entendu pour la première fois le sympathique Orchestre symphonique de Timmins.
En 2017, le spectacle qu’attendait Céleste Lévis avec grande impatience, c’était celui de Keith Urban. « J’ai grandi avec sa musique. Mon frère et moi on l’écoutait chaque jour en allant à l’école. En plus, je serai capable d’être avec mon frère. C’est tellement le fun que Timmins ait quelque chose de si grand! »
Il faut préciser que de nombreux artistes francophones sont inscrits à la programmation – Timmins est à plus de 40 % francophone.
Et toute la semaine, elle a assisté aux spectacles avec ses proches. Gageons aussi qu’elle s'est jetée dans l’eau limpide d’un lac.
Céleste Lévis nous avait livré des coups de cœur en 2015 aussi. À lire ici!
Le présent article a d’abord été publié dans la publication Bonjour Ontario d’Altomedia, distribuée dans les journaux indépendants d’expression française de l’Ontario, notamment Le Voyageur.