Un tour du monde qui commence dans le Nord
Nous étions prévenus, le nord de l’Ontario, c’est beau. En fait, on nous l’avait dit et rabâché, le nord de l’Ontario, c’est très beau. N’eût été quelques escapades professionnelles qui nous avait mis l’eau à la bouche, nous étions loin d’imaginer l’émerveillement qui serait le nôtre en parcourant la 17, de Sudbury à Thunder Bay.
Bon, clarifions tout de suite un léger détail : la route est longue, trèèèès longue. On parle ici d’un petit 12 heures de route, 11 si le vent souffle dans votre dos et si vous mettez de côté vos pauses… disons, biologiques.
Et pourtant, qu’elle ne fut pas notre surprise de découvrir tout au long de ce périple des trésors de panoramas, des richesses de villages, des secrets animaliers (qu’il faut protéger).
Pour celles et ceux qui connaissent ce trajet et pour les autres que les noms de Wawa, Marathon et Nipigon dépaysent (ahhhh, les capsules météo de Radio-Canada!), vous savez ou présagez que cet itinéraire longe la plus grande étendue d’eau douce présente sur Terre, en l’occurrence, le plus grand des cinq Grands Lacs situés en Amérique du Nord, soit le lac Supérieur. Autant dire à ce stade que l’immensité de ce lac (grand comme deux fois la Suisse) est un émerveillement en soi.
Mais que dire de notre plaisir sans cesse renouvelé lorsqu’au détour d’un virage, au sommet d’une colline, se dévoile un paysage majestueux qui invite au respect de dame nature et à l’humilité des poussières que nous sommes à l’échelle de notre planète.
La générosité, ensuite, de nos hôtes comme à Terrace Bay où nous découvrons parfois des pépites de gastronomie (pour ne pas les nommer, la recette maison des gnocchis de chez Sandro’s et sa redoutable sauce tomate traditionnelle, à Sault-Sainte-Marie).
Sans parler enfin de cette nature sauvage qui nous rappelle la fragilité d’un écosystème souvent malmené par la main de l’homme; de ces lapins, renards et autres oursons croisés au bord de la route (véridique!), ne devant leur salut qu’à leur instinct primaire et à nos nouvelles plaquettes de frein.
Pourtant, une chose est sûre, nos parcs provinciaux sont présents et bien présents le long de ce trajet. Parc provincial du lac Supérieur, Obatanga, Sleeping Giant, autant de lieux privilégiés qui assurent, notamment à ces espèces, des sanctuaires qu’il faut préserver et encourager. Des souvenirs inoubliables vous y attendent comme notre journée en famille passée à Pancake Bay où trois kilomètres de plage et de sable fin vous feront retrouver, à coup sûr, l’oisiveté de votre enfance.
Alors vous dire si nous avons aimé notre début de voyage dans le nord de l’Ontario, assurément! Et nous allons même plus loin en invitant chaleureusement nos compatriotes ontariens à découvrir ce bijou de région qui n’a rien à envier aux destinations plus connues ailleurs au pays.
Né du projet ambitieux d’une famille canado-française, Fantastrip est l’aboutissement d’un rêve de vivre et de partager la beauté du monde. Trois ans après avoir entamé les premières démarches d’un voyage autour du monde, la famille Clément-Doyon de Sudbury a sillonné pendant un an, de juillet 2016 à juillet 2017, l’Asie, l’Europe et l’Afrique.
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